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Les erreurs à éviter lors de votre première demande de crédit immobilier

Les erreurs à éviter lors de votre première demande de crédit immobilier

Les erreurs à éviter lors de votre première demande de crédit immobilier

Bienvenue dans le monde fascinant (et parfois un peu stressant) du crédit immobilier ! Obtenir son premier prêt pour devenir propriétaire est une étape excitante, mais aussi parsemée d’embûches. En tant qu’ancien conseiller financier, j’ai vu un certain nombre de primo-accédants trébucher à cause d’erreurs évitables — erreurs qui peuvent coûter cher, retarder un projet, voire le faire capoter.

Alors, si vous êtes sur le point de faire votre première demande de crédit immobilier, asseyez-vous confortablement : voici une revue détaillée des pièges à éviter, illustrée de conseils pratiques. Vous n’aurez pas d’excuse pour dire « je ne savais pas » !

Ne pas préparer son dossier en amont

La préparation du dossier de prêt, c’est un peu comme faire sa valise avant de partir à l’aventure : si vous oubliez l’essentiel, vous risquez de vous retrouver bloqué sur le quai. Trop de candidats à l’emprunt soumettent des dossiers incomplets ou mal organisés.

Un dossier solide doit contenir :

Prenez le temps de vérifier que vos documents sont bien lisibles, récents, et cohérents. Une anomalie ou une absence de justificatif peut rallonger les délais… voire faire fuir la banque.

Sous-estimer son taux d’endettement

Le taux d’endettement maximal recommandé en France est de 35 %, assurance emprunteur incluse. Mais attention : cela ne veut pas dire que vous devriez viser ce plafond sans réfléchir. Si vos revenus sont variables ou si vous avez des charges récurrentes élevées (pension alimentaire, crédit auto, etc.), vous risquez de mettre votre budget sous pression.

Pensez à calculer votre reste à vivre : ce montant dont vous disposez chaque mois une fois toutes les charges payées. Un crédit bien pensé ne doit pas vous laisser au bord du découvert à chaque fin de mois.

Une astuce ? Testez votre capacité de remboursement en simulant un virement automatique vers un compte épargne équivalent à la mensualité de crédit proposée. Si vous tenez le rythme pendant trois mois, c’est déjà bon signe.

Ignorer sa situation bancaire & ses “petits” découverts

Vous avez tendance à finir en négatif sur votre compte courant chaque mois ? Même de quelques dizaines d’euros ? Mauvaise nouvelle : les banques aussi s’en rendent compte. Lors de l’analyse de votre dossier, votre comportement bancaire est passé au peigne fin. Un découvert régulier est perçu comme un signal d’alerte(sécurité financière faible, mauvaise gestion…), surtout si vous demandez un prêt sur 20 ou 25 ans. À l’inverse, une gestion rigoureuse inspire confiance.

Un conseil pragmatique : commencez à « nettoyer » vos finances au moins 3 à 6 mois avant votre demande de crédit. Soyez ponctuel sur tous vos paiements, évitez les achats impulsifs et dites non aux crédits à la consommation qui alourdissent votre taux d’endettement.

Négliger de comparer les offres (ou s’en remettre uniquement à sa banque)

Demander un crédit à sa banque historique, c’est un réflexe compréhensible. Mais c’est aussi une erreur fréquente. Vous limitez vos chances d’obtenir de meilleures conditions en ne consultant qu’un seul établissement. Chaque banque a sa propre politique, ses taux, ses critères d’acceptation… et souvent, ce n’est pas votre banque actuelle qui est la plus compétitive !

Faire jouer la concurrence est essentiel. Utilisez des simulateurs, contactez plusieurs établissements voire — soyons honnêtes — travaillez avec un courtier sérieux. Il peut vous faire gagner un temps précieux et obtenir des taux et conditions que vous peineriez à décrocher seul.

Penser uniquement au taux nominal

Là aussi, c’est une erreur classique : croire qu’un taux bas garantit automatiquement un bon emprunt. Ce serait trop simple. Ce qui compte vraiment, c’est le TAEG (Taux Annuel Effectif Global), car il inclut tous les frais liés au prêt : intérêts, frais de dossier, assurance, garanties, etc.

Et justement, l’assurance emprunteur peut représenter un coût non négligeable, surtout si vous passez par l’assurance groupe proposée par la banque. Depuis la loi Lagarde et plus récemment la loi Lemoine, vous avez la liberté de choisir une assurance externe, souvent bien moins chère à garanties équivalentes.

Ne vous laissez donc pas hypnotiser par un taux de 1,25 % si le TAEG grimpe en flèche à cause de frais annexes.

Oublier les frais annexes dans le budget

Lorsqu’on établit son budget, on pense au prix du bien et à la mensualité. Mais on oublie parfois les frais annexes, et pourtant, ils peuvent ajouter plusieurs milliers d’euros à votre projet :

Petit rappel utile : ces frais ne sont généralement pas couverts par le crédit, sauf demande spécifique et accord de la banque. Il faut donc les anticiper et disposer d’un apport suffisant pour les couvrir.

Ne pas intégrer les aides et dispositifs existants

Vous achetez votre premier bien ? Félicitations. Mais ne passez pas à côté des leviers d’aides tels que le Prêt à Taux Zéro (PTZ), le prêt Action Logement ou les dispositifs régionaux spécifiques. Ces prêts complémentaires sont souvent exonérés d’intérêts et vous permettent d’emprunter un montant plus important sans alourdir votre endettement.

Un couple que j’ai accompagné il y a quelques années avait failli ignorer son éligibilité au PTZ. Résultat, après réévaluation, ils ont pu opter pour un logement légèrement plus spacieux et mieux situé, tout en réduisant leur taux d’endettement. Moralité ? Prenez le temps d’analyser les dispositifs que vous pouvez activer selon votre profil.

Se précipiter pour “ne pas rater une affaire”

Le marché immobilier peut sembler nerveux, surtout dans les zones tendues. Le sentiment d’urgence est puissant : « Je dois saisir cette occasion tout de suite ! ». Mais attention à la précipitation. Un bien trop cher, mal situé ou mal entretenu peut devenir un poids financier pendant des années.

Avant de signer, posez-vous quelques questions :

Mieux vaut parfois passer à côté d’un bien un peu bancal, que de s’engager à la hâte et le regretter longtemps.

Oublier la phase de négociation

Enfin, n’oublions pas que tout est négociable ou presque. Le taux d’intérêt, bien sûr, mais aussi :

Un bon dossier bien préparé, un apport crédible, et une situation professionnelle stable vous donnent du pouvoir. Faites-le valoir ! Trop de primo-accédants acceptent la première proposition sans chercher à la discuter, par méconnaissance ou crainte de tout faire capoter. C’est compréhensible, mais vous seriez surpris de voir combien les établissements peuvent s’ajuster… quand on demande gentiment et avec des arguments solides.

Obtenir son premier crédit immobilier est une aventure en soi, mais comme toute expédition, elle se prépare. En évitant ces erreurs fréquentes, vous passerez la ligne d’arrivée en toute sérénité, prêt à profiter de votre nouveau chez-vous sans mauvaises surprises sur le relevé de compte.

Et si vous avez encore des doutes, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel du courtage. Mieux vaut un accompagnement éclairé qu’un saut dans l’inconnu… en espérant que la parachute soit bien attaché.

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