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Credit chomage comment faire pour emprunter en étant au chômage en 2025

Credit chomage comment faire pour emprunter en étant au chômage en 2025

Credit chomage comment faire pour emprunter en étant au chômage en 2025

Être au chômage et vouloir obtenir un crédit en 2025, c’est un peu comme vouloir monter dans un train en marche : ce n’est pas impossible, mais il faut bien choisir son moment… et sa stratégie. Les banques sont plus prudentes, les règles se sont durcies avec l’inflation, la hausse des taux et les recommandations du HCSF, mais certains projets peuvent tout de même être financés.

Dans cet article, on va faire le tour, sans langue de bois, de ce qui est réellement possible en matière de crédit quand on est au chômage en 2025, et surtout comment mettre toutes les chances de votre côté.

Crédit et chômage en 2025 : dans quel contexte empruntez-vous ?

Avant de parler solutions, il faut comprendre la logique des banques. En 2025, les établissements prêteurs sont soumis à des règles strictes :

  • Durée maximale d’emprunt encadrée (25 ans en général, 27 ans dans quelques cas avec différé)
  • Taux d’endettement plafonné autour de 35 % assurance comprise
  • Hausse des taux depuis 2022, même si la tendance peut se stabiliser
  • En clair : chaque euro prêté doit présenter un risque maîtrisé. Or, un chômage, même indemnisé, est vu comme une situation précaire par la banque. Elle va se poser plusieurs questions :

  • Vos revenus actuels sont-ils stables et prévisibles ?
  • Vos indemnités chômage durent-elles encore longtemps ?
  • Avez-vous des économies à côté ?
  • Votre retour à l’emploi est-il probable à court terme ?
  • Si vous étiez en CDI depuis 5 ans dans un secteur porteur, licencié économique avec une indemnisation sur 18 à 24 mois et un bon apport, la discussion ne sera pas la même que si vous êtes en fin de droits avec peu d’épargne.

    Crédit au chômage : ce qui est réaliste… et ce qui l’est beaucoup moins

    On lit souvent sur internet qu’il est possible d’emprunter facilement en étant au chômage. Soyons francs : pour un crédit immobilier classique, c’est compliqué. Pour un crédit à la consommation, c’est parfois jouable, sous conditions strictes.

    Voici un rapide tour d’horizon de ce qui est envisageable :

  • Crédit immobilier : très difficile à obtenir si le chômeur est l’emprunteur principal. Plus jouable si le conjoint est en CDI stable avec des revenus suffisants et que le chômeur est co-emprunteur « secondaire ».
  • Crédit à la consommation affecté (auto, travaux, etc.) : possible pour des montants raisonnables, surtout si vous bénéficiez d’indemnités chômage confortables, ou si l’emprunt sert à améliorer votre situation (par exemple : véhicule nécessaire pour retrouver un emploi).
  • Petit prêt personnel : éventuellement accordé par certaines banques ou organismes spécialisés, sous réserve d’un bon historique bancaire et de garanties.
  • Crédits sociaux ou aides spécifiques : parfois plus adaptés qu’un crédit classique, notamment si vous êtes accompagné par un organisme (Pôle emploi, mission locale, association…).
  • L’essentiel, c’est de bien mesurer le niveau de risque : pour vous comme pour la banque. Emprunter au chômage juste pour « boucler des fins de mois », c’est souvent le début d’un mauvais scénario.

    Les critères que la banque va scruter si vous êtes au chômage

    En tant qu’ancien conseiller, je peux vous garantir une chose : le banquier ne se limite pas à regarder votre statut « chômeur ». Il prend une vue d’ensemble de votre situation.

    Les principaux critères analysés :

  • Votre situation professionnelle avant le chômage : CDI stable, intérim, CDD, indépendant ? Un historique solide joue en votre faveur.
  • Le motif de la rupture : licenciement économique, fin de contrat, rupture conventionnelle, démission, fin de mission… Certains motifs sont plus « rassurants » que d’autres.
  • Le niveau et la durée de vos indemnités chômage : un revenu de remplacement proche de votre ancien salaire, garanti sur encore 18 mois, est plus sécurisant qu’une fin de droits dans 3 mois.
  • Votre épargne disponible : livret A, LDDS, PEL, assurance-vie… Une épargne de précaution sérieuse rassure beaucoup.
  • Votre gestion de compte : découverts fréquents, rejets de prélèvements, crédits renouvelables en chaîne… ou au contraire une gestion saine et anticipée.
  • Votre taux d’endettement actuel : si vous avez déjà plusieurs crédits en cours, ça bloque vite.
  • C’est la combinaison de tous ces éléments qui va faire pencher la balance. Un chômeur avec un bon profil global peut être mieux perçu qu’un salarié en CDI surendetté.

    Emprunter à deux : quand le conjoint en CDI devient la clé

    Dans de nombreux dossiers, la solution passe par l’emprunt à deux. Si vous êtes au chômage mais que votre conjoint(e) est :

  • En CDI confirmé (hors période d’essai)
  • Avec des revenus stables et suffisants
  • Et que le projet reste dans un seuil de taux d’endettement raisonnable
  • Alors la banque pourra accepter de baser l’analyse principalement sur les revenus du conjoint. Votre statut de chômeur ne sera pas occulté, mais il ne sera pas forcément bloquant.

    Deux points importants toutefois :

  • La banque peut vous proposer de ne mettre que le conjoint en CDI comme emprunteur. Cela peut protéger le dossier, mais aussi vous exclure de la propriété à 100 % si vous ne figurez pas à l’acte.
  • Si vous êtes co-emprunteur, votre état de santé et vos garanties d’assurance emprunteur seront aussi pris en compte. Certains assureurs peuvent majorer le tarif si la situation est jugée plus risquée (même si le chômage en tant que tel n’est pas un risque médical).
  • Dans le cas d’un crédit immobilier, il est fréquent que la banque n’exige qu’une couverture à 100 % sur la tête du conjoint en CDI, voire une répartition 70/30. Là encore, tout se négocie.

    Les types de crédits envisageables quand on est au chômage

    Selon votre projet et votre situation, certaines formules sont plus adaptées que d’autres.

    1. Le petit crédit à la consommation (projet ciblé)

    Il peut s’agir :

  • D’un crédit auto modeste pour acheter un véhicule nécessaire à un nouvel emploi
  • D’un crédit pour une formation complémentaire ou un équipement professionnel
  • D’un crédit travaux ciblé (aménagement d’un logement loué, amélioration énergétique modérée…)
  • Dans ces cas-là, le dossier est parfois mieux perçu, car le crédit peut contribuer à améliorer vos perspectives de retour à l’emploi. À condition, bien sûr, que le budget reste raisonnable et compatible avec vos indemnités.

    2. Le regroupement de crédits

    Si vous êtes au chômage et déjà endetté, le rachat ou regroupement de crédits peut être une piste, parfois la seule pour éviter de basculer dans l’impasse.

    L’objectif :

  • Regrouper plusieurs crédits (conso, renouvelables, voire immo) en un seul
  • Allonger la durée de remboursement pour réduire la mensualité
  • Retrouver un taux d’endettement soutenable
  • Attention : toutes les banques ne l’acceptent pas quand le changement de situation (perte d’emploi) est récent. Un courtier peut alors être utile pour identifier les organismes spécialisés, plus souples sur ce type de profil.

    3. Le microcrédit personnel ou professionnel

    Si votre projet est lié à :

  • Une reprise d’activité (création d’entreprise, micro-entreprise, etc.)
  • Une réinsertion (mobilité, logement, équipement professionnel)
  • Des microcrédits peuvent être accordés via des réseaux comme l’ADIE, des associations, ou via des partenariats bancaires. Les montants sont plus modestes (souvent jusqu’à quelques milliers d’euros), mais les conditions d’accès sont parfois plus adaptées à des profils fragilisés.

    Le rôle clé de l’épargne et de l’apport personnel

    En 2025, si vous voulez emprunter en étant au chômage, il y a un levier qui peut vraiment faire la différence : votre apport.

    Que ce soit pour un crédit conso ou un projet immobilier futur, les banques apprécient :

  • Les dossiers où l’emprunteur finance une partie du projet sur ses fonds propres
  • Les profils qui prouvent qu’ils savent épargner régulièrement
  • Les clients qui gardent une épargne de précaution, même après le projet
  • En pratique, si vous êtes au chômage, deux stratégies peuvent être payantes :

  • Reporter un projet non urgent de quelques mois, le temps de reconstituer ou de renforcer votre épargne
  • Proposer un apport plus important que le minimum classique pour rassurer la banque (notamment sur un projet immobilier lorsque votre emploi sera retrouvé)
  • D’une manière générale, si votre situation est fragile, l’objectif prioritaire doit rester votre sécurité financière. Emprunter en siphonnant 100 % de votre épargne n’est jamais une bonne idée.

    Peut-on emprunter pour tenir en attendant de retrouver un travail ?

    C’est une question que j’ai souvent entendue en agence : « Est-ce que je peux faire un crédit pour compenser la baisse de revenus due au chômage ? »

    Je vais être direct : c’est une (très) mauvaise idée dans la plupart des cas.

    Pourquoi ?

  • Parce qu’un crédit n’est pas un revenu, c’est une dette
  • Parce que vous ne pouvez pas prévoir la durée réelle de votre chômage
  • Parce que si la recherche d’emploi se prolonge, la mensualité finira par devenir un fardeau
  • Les banques sont d’ailleurs de plus en plus réticentes à financer ce type de besoin flou, et elles ont raison : la priorité, quand on est au chômage, ce n’est pas de s’endetter davantage, mais de stabiliser sa situation.

    Si vous avez des difficultés à faire face, d’autres pistes existent :

  • Renégociation ou report de certaines mensualités de crédits existants
  • Accompagnement par un conseiller social, une assistante sociale ou une association
  • Réexamen de droits (APL, aides locales, etc.)
  • Le crédit doit rester un outil, pas un pansement sur un problème de revenus structurel.

    Passer par un courtier : quand et pourquoi c’est utile

    Les profils « atypiques » – dont font partie les demandeurs d’emploi – ne sont pas forcément les mieux servis dans les circuits bancaires classiques. C’est là qu’un courtier en crédit peut apporter une vraie valeur ajoutée.

    Concrètement, un courtier peut :

  • Faire un pré-diagnostic honnête de la faisabilité de votre projet
  • Identifier les banques ou organismes les plus susceptibles d’accepter votre profil
  • Mettre en avant vos points forts (ancienneté professionnelle, épargne, garanties, co-emprunteur…)
  • Optimiser la présentation du dossier pour limiter les refus en chaîne
  • Attention toutefois : un courtier n’est pas magicien. Si votre dossier est objectivement trop fragile (endettement déjà élevé, fin de droits proche, aucun apport, compte à découvert…), le discours sérieux sera plutôt de vous orienter vers une remise en ordre de votre situation avant d’emprunter.

    Comment maximiser vos chances d’obtenir un crédit au chômage en 2025 ?

    Si malgré les difficultés, vous êtes dans une situation où le crédit reste pertinent, voici quelques bonnes pratiques pour mettre toutes les chances de votre côté.

    1. Arriver avec un dossier en béton

    Préparez :

  • Vos 3 derniers relevés de compte (ou plus) irréprochables : pas de découverts non autorisés, pas de jeux d’argent, pas de rejets
  • Votre attestation Pôle emploi et calendrier d’indemnisation
  • Vos anciens bulletins de salaire et contrats de travail
  • Vos justificatifs d’épargne et placements
  • Plus votre dossier est clair, plus le conseiller pourra le défendre.

    2. Montrer une vraie cohérence du projet

    Demander 15 000 € pour « voir venir » ne passe pas, demander 5 000 € pour financer un véhicule indispensable à la reprise d’un emploi avec promesse d’embauche à la clé, c’est déjà plus crédible.

    Posez-vous toujours la question : Si j’étais banquier, est-ce que je financerais ce projet dans ce contexte ?

    3. Limiter le montant et la durée

    Plus le montant demandé est élevé, plus la banque va être prudente. Mieux vaut parfois :

  • Réduire l’ambition du projet
  • Compléter avec de l’épargne personnelle
  • Choisir une durée raisonnable, qui n’étale pas le crédit sur une période trop longue par rapport à la durée de vos droits au chômage
  • 4. Soigner la gestion de vos comptes en amont

    Trois mois avant votre demande de crédit, considérez que vous êtes déjà « évalué » :

  • Évitez les achats impulsifs et les paiements fractionnés inutiles
  • Limitez les découverts, même autorisés
  • Clôturez si possible les petits crédits renouvelables, très mal vus dans les analyses de risque
  • 5. Ne pas multiplier les demandes à tout va

    En 2025, beaucoup d’organismes enregistrent les demandes de crédit, même en cas de refus. Si vous multipliez les sollicitations, vous risquez de donner l’image d’un emprunteur en quête désespérée de financement. Là encore, un courtier peut vous aider à cibler seulement les établissements pertinents.

    Et si la meilleure option était d’attendre ?

    C’est parfois la réponse la plus raisonnable – et celle que peu de gens aiment entendre.

    Pour certains projets (notamment l’immobilier), il peut être plus judicieux de :

  • Attendre d’avoir retrouvé un emploi stable
  • Profiter de cette période pour améliorer votre profil : formation, réorientation vers un secteur plus porteur
  • Mettre de côté, même de petites sommes, pour constituer ou renforcer votre apport
  • Un projet financé 6 ou 12 mois plus tard, mais dans de bonnes conditions, sera presque toujours plus confortable qu’un crédit obtenu de justesse, avec un risque de blocage en cas de nouveau coup dur.

    Emprunter en étant au chômage en 2025 n’est pas totalement hors de portée, mais cela reste une démarche délicate, à manier avec une grande prudence. La vraie question à se poser n’est pas seulement : « Est-ce que la banque va accepter ? », mais aussi : « Est-ce vraiment le bon moment pour moi d’emprunter ? »

    Si la réponse est oui, construisez un dossier solide, faites-vous éventuellement accompagner par un courtier, et restez lucide sur vos marges de manœuvre. Si la réponse est non, utilisez ce temps pour préparer au mieux le prochain chapitre de votre vie financière.

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